Après avoir posé le décor et défriché sommairement la question de la foi dans le premier épisode de cette série, il est temps pour moi de retrouver le Père Vincent Coutin et Grégoire Quillet, jeune séminariste, pour comprendre ce qui les a poussés à embrasser la prêtrise.

Une révélation ? Une vocation ? Par tradition séculaire ? Pour donner un sens à sa vie ? Par amour de Dieu ? Par altruisme ? Pour répondre à la fatuité de nos mœurs contemporaines ? Les questions s’enchaînent…

Au fil de notre conversation et de leurs parcours, nous tenterons de démêler ce qui relève de la tradition familiale et, peut-être, du libre arbitre. Ou plus précisément et pour paraphraser Spinoza : d’une nécessité personnelle.

Entre aventure, défi, désir de partager l’amour de Dieu ou joie de devenir son médiateur, les arguments se bousculent pour justifier et graver dans le marbre cet engagement au service de l’Église et des chrétiens mais, serais-je tenter de dire : à quel prix ?

Celui d’une exigence et d’une rigueur qui procèdent plus, selon moi, d’une mise à distance de notre monde moderne tout sauf enclin, lui, à ce genre de renoncement ; préférant à l’obstination et à la probité, les sirènes de la facilité voire, trop souvent, de la médiocrité.

Chaque chose étant recherchée pour augmenter, plus ou moins, sa propre joie et au même titre que la contrainte forcerait la créativité, le sacerdoce pourrait-il in fine les rendre tous deux plus vivants et expliquer ainsi un choix pour le moins anachronique à mes yeux.

Pourquoi devient-on prêtre au 21ème siècle ? c’est le deuxième volet de notre feuilleton radiophonique consacré au Père Vincent Coutin, curé de montagne.

Bande son de cet épisode :

  • [All along] Watchtower par Devlin (BO de la série The Young Pope de Paolo Sorrentino)
  • Candy necklace de Lana Del Rey feat. Jon Batiste
  •  Solitary man de Johnny Cash

Image illustrant ce podcast : L’artiste avec le Christ jaune de Chagall