Le Père Vincent : curé de montagne #1

Reportage au sein de la paroisse des Bauges

Lors de ma première entrevue avec le Père Vincent Coutin, curé dans les Bauges, l’idée a germé de lui consacrer un portrait. En effet, embrasser la carrière de prêtre : quelle drôle d’idée au 21ème siècle.

Après Nietzsche et son définitif Dieu est mort, y’ aurait-il encore des gens pour croire ? Se tourner vers la religion, serait-ce une façon comme une autre d’affronter l’absurdité de la vie tout en tentant de répondre à la question centrale de la métaphysique « pourquoi y’ a-t-il quelque chose plutôt que rien ? »

La foi plutôt que rien… cette assertion me taraude d’autant plus que de grands penseurs comme Jacques Ellul, Simone Weil ou encore Georges Bernanos répondent par la positive. Comment devenir un esprit libre tout en s’en remettant à Dieu ? Dilemme absolu !

Ne sachant trop si le personnage du Père Coutin ou bien plutôt mon goût de la dialectique l’emportait dans ce projet, me voilà assise aux côtés de l’homme de foi cheminant sur les routes des Bauges : ici pour une messe, là pour une séance de catéchisme ou encore une préparation au baptême.

A travers cette immersion au cœur de la pastorale, je croise de nombreux fidèles jeunes et plus âgés.

Premier constat : la spiritualité n’a vraisemblablement pas déserté le Massif, bien au contraire ; la communauté des croyants est fervente et surtout soudée, la foi semble bien les habiter. Malgré mon scepticisme, l’Humain aurait-il au fond de lui ce mystère évoqué avec tant de sincérité par Grégoire, le jeune séminariste que vous retrouverez dans cette série.

Et si j’avais tout faux… et si avoir la foi n’était pas un acte de reddition face au gouffre béant de nos vies mais plus sûrement un engagement ultime, celui de cet amour irrévocable et donc transcendant.

L’homme de foi, la sceptique et les croyants c’est le premier volet de ce portrait consacré au « Père Vincent Coutin : curé de montagne ».

Bande son de cet épisode :